samedi 20 janvier 2018

Chronique : NO STRANGE + Y.BLUES + SUPERBEAN + DIG IT n° 71



NO STRANGE
Il sentiero Delle Tartarughe, LP, Digital
Area Pirata / Psych Out Rds
Voilà le genre de disque totalement hors du temps et des catégorisation que je considère comme un privilège incroyable de pouvoir mettre entre mes oreilles !
Car finalement il existe peu de groupes dont on reconnait la musique dès les premières notes sans risque de se tromper. Véritablement c’est chose extrêmement rare. Et il est indéniable que No Strange fait partie de ce type de groupe par son unicité !
En effet les sonorités qu’ils utilisent, la spatialisation de leurs instrument à l’intérieur de leur son, l’espace laissé au silence et aux interactions entre les divers éléments, toutes ces choses sont indentifiables et unique. Et dès après la première écoute d’une œuvre de No Strange on est capable de reconnaitre leurs travaux sans risque de se tromper !
Depuis plusieurs décennies le ‘collectif’ No Strange pratique une musique qui est restée fidèle à l’idée première du Psychédélisme à savoir la liberté totale ! Et No Strange continue de se faire fort de ne pas respecter de codes ou de formes (ce qui est malheureusement trop le cas des nouveaux minets de la scène Indie Néo Psyché actuelle).
Les No Strange ont l’avantage de l’antériorité et d’être réellement libre. Leur musique qui agglomère la musique Folk vernaculaire italienne, et fait une belle place aux traditions  régionalistes a aussi une capacité à produire des sons très très étonnants parfois aux confins de la musique concrète et aussi d’une certaine école Weird totalement assumée.
Bref No Strange, une fois de plus, livre une œuvre musicale qui est comme un voyage à l’intérieur de soi, à l’intérieur de l’univers musical qu’ils créent pour nous.
Il faut se laisser le temps de faire gambader notre esprit dans cette musique pour bien prendre la mesure de son unicité ! No Strange crée pour vous un univers qui est peut-être sur cette planète et devant autant aux musiques du Piémont, du Moyen Orient, de la Mittleuropa, au revival Folk Celtic des années 60, aux musiques savantes, au Rock bien sûr mais seulement comme un petit élément de leurS cultureS. Ou alors cette musique vient d’ailleurs…
Une fois de plus No Strange prouvent qu’il y a eux et le reste du monde. On comprend pourquoi ils font l’objet d’un vrai culte parmi les amateurs très éclairés.
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Y.BLUES
Belong to the barrel, CD, Digital
M & O Music
Formule étonnante que celle de ce trio qui pratique son Métal uniquement à base de guitare acoustique ! Ce qui immédiatement et indéniablement donne une forte identité à Y.Blues.
Entre Folk, Métal, Blues, Flamenco, Heavy… avec des clins d’œil vers le Techno Thrash ou parfois vers le Stoner, voir vers une sorte de Heavy Punk’n’Roll couillu célébrant la bière et le vin !
Et puis le bottleneck sort régulièrement de sa boite et c’est bien le pied ! Comme aussi les voix féminines en backing qui viennent joliment enrichir certains titres.
Le groupe fait varier ses rythmes d’un titre à l’autre, mais également au sein du même morceau. Ouai ils assurent gravement les Y.Blues ! Et c’est vrai qu’il est rare de tomber sur un groupe qui produit une musique dont on se dit merde ça je ne l’avais jamais entendu…
Y.Blues est au menu de l’édition 2018 de La Cuvée Grenobloise : www.retourdescene.net/ !
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En concert : Jeudi 1er Février : La Cuvée Grenobloise 2017, avec : ARASH SARKECHIK (Chanson) + JULIE BALLY (Folk Rock) + LA MARINE (Electro Pop) + NO TEARZ (Indie Pop) + QUINTANA (Blues Rock) + Y.BLUES (Folk Metal) + SUMAC DUB (Dub) + QUAI D’ORSAY (Indie Pop) : mini concerts + interviews. Au Prunier Sauvage, à Grenoble.20h00. Gratuit (réservation conseillée)


SUPERBEAN
Shit show, Digital
Autoproduction
Alors voici une petite merveille de Power Pop tirant un peu vers le Punk / Gouf Punk (Dickies / Toy Dolls…, toujours matiné de Jam) mais pas tout le temps. Un power trio (de L.A.) qui se la joue bien crétin (par exemple écouter la dernière chanson qui s’appelle ‘Satan lend me a dollar’) comme j'aime mais qui a une musicalité qui va jusqu'au Costello des débuts, et qui se permet même une petite incursion cow punk.
C’est euphorisant, joyeux, un peu bordélique avec un petit côté cabaret anglais, et on a même droit à un petit coup de crin crin par-là… Les Superbean jonglent brillement avec les références mais ne laissent jamais retomber la balle. Le genre de disque qui rend la vie plus joyeuse !
C’est leur 2ème album en numérique et précédemment ils s’appelaient Bean (ce qui indique bien je crois que déjà à l’époque ils lorgnaient vers la perfide Albion pour les références musicales) et ont sévit sous ce nom entre 91 et 93. Sur leur bandcamp on peut entendre tout ce qu’il y a de disponible des Bean et de Superbean… je vous recommande vivement de vous faire du bien et d’aller là :
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DIGI IT n°71
52 pages Noirs & Blancs, 5 euros
Et c’est repartit pour une livraison du meilleur fanzine Garage Punk en français ! Et celui-ci vient avec une jolie dose de découvertes pour moi vu que je ne connais même pas le groupe de couverture (que je trouve très jolie) : Thee WYLDE OSCARS, ça se poursuit avec le cannois (si si c’est possible) KAOS KARMA, madame MISTY WHITE à travers sa ‘longue’ carrière et ses méfaits actuels, les  ENVAHISSEURS sont québécois et ont de quoi nous faire oublier l’invasion de beugleuses que leur pays nous a fait subir, et enfin on a droit à un long papier sur Monsieur JIM DICKSON de quoi se remettre à jour son (ses) œuvre !
Au sommaire également un long papier enthousiaste sur l’autobiographie de STEVE JONES (le guitariste des Sex Pistols) qui fait espérer que celle-ci sera bientôt traduite en français avec l’attention qu’elle mérite. Un autre livre au sommaire c’est le Volume 2 du recueil des articles parus dans NINETEEN celui-ci est consacré à la scène française de 1982 à 1988 et bien sûr c’est un indispensable ! Ce Dig It 71 me donne aussi envie de lire l’étude consacrée par Mister DAVID DUFRESNE au « New Moon – Café de Nuits Joyeux ». Mais également de réécouter l’extraordinaire album de JIM JONES & The RIGHTEOUS MIND. Ou de lire « Under A Big Black Sun » le livre consacré à la scène Punk de Los Angeles.
Il m’indique aussi que j’ai raté le dernier album en date des PRIMEVALS (un gros que j’adore) et qu’il faut que je rattrape mon retard d’autant qu’ils viennent en France pour une poigné de dates. Le papier signé JJ SAYS est comme à chaque livraison un régal pour les fans de Rock qui aiment lire les choses de l’intérieur, cette fois-ci il narre le concert regroupant les DOWNBEAT 5 (son groupe), MUCK & The MIRES et les FLAMIN’ GROOVIES de façon à vous faire regretter de ne pas être natif de Worcester Massachusetts. Un autre incontournable de chaque numéro de Dig It se sont les chroniques disques et livres de Monsieur Patrick Foulhoux !
Et là je prends un choc en découvrant que les excellents The VICE BARONS se sont reformé ! Ça fait plaisir ! Mais aussi que les ANGRY DEAD PIRATES ont enregistré leur nouvel album… 2018 s’annonce excitante.
Toujours au sommaire Les GORIES, les SATELLITERS (merde là aussi j’ai manqué leur dernier LP en date), une courte interview de Dizzy le boss de DETOUR Rds, un long et palpitant de vie, papier sur LA MACHINE à COUDRE le club (Rock) de Marseille, et la dernière bombe qui excite toute la planète Garage avec raisons : The SCHIZOPHONICS.
Et si ça ne suffisait on démarre et on finit (comme toujours) par une belle rasade de chroniques de disques qui donnent envies de creuser son découvert !
Et chaque semaine ils drivent le Mighty Dig It Radio Show http://digitradio.unblog.fr qu’on peut écouter pépère chez soit en s’inscrivant pour recevoir gratuitement les podcasts, en demandant gentiment ici : digitfanzine@gmail.com
[BT]


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