lundi 18 décembre 2017

Chronique : KATHY FREEMAN +GENERAL CLUSTER + LA FAUTE A QUI ? n°18 + PAUL GOLDEBERG

  

KATHY FREEMAN
My amazing Life, Digital
Autoproduction
C’est grâce à Rock Hardi le toujours excellent fanzine que j’ai appris que Madame Kathy Freeman était de nouveau en activité. Comme je suis un ultra fan des Birdhouse et que ses 2 chansons sur le CD sampler de Rock Hardi étaiten excellentes j’étais très impatient d’écouter son nouvel album !
Désormais Kathy Freeman est installée à Berlin, et je dirai presque que ça s’entend. Sa musique penche vers le Rockabilly. Mais ici on est très loin du revivalisme scolaire qui est trop souvent présent dans ce style. Kathy Freeman à une vraie personnalité et donc elle donne une version dépouillée, bricolée et assez unique du Rockabilly.
Par moment on dirait de la Folk musique allemande (chantée en langue vernaculaire) électrifiée / électrisée. Ça peut faire penser un peu à l’esprit d’Hank Ray et ses Raymen, ou de ce que parfois la Medway scene a fait subir à certaines ‘traditions’ R’n’R.
Je pense aussi qu’elle doit aimer les Cramps, mais que comme moi elle pense que rien n’est plus ridicule que de singer les grands anciens et qu’il est tellement plus satisfaisant de creuser sa propre voie (de Garage bien sûr) !
Elle aime aussi des chansons languides qui tirent vers un Surf cotonneux, chaud et poisseux. A son cocktail elle adjoint un peu de Blues et un soupçon de va vision du psychedelism. Mais cet album de 11 chansons (plus une deuxième version de sa title track) contient aussi des morceaux up tempo, euphorisant et ‘dansant’.
Un cocktail qui se déguste souvent et avec beaucoup de plaisir tant il est savoureux. Très savoureux. Très très très savoureux. Santé !!!
[BT]


GENERAL CLUSTER
Greetings from Black Mountains, CD, Digital
Autoproduction
Franchement j’y croyais plus à ce 1er (véritable) album. Après tant de changements de line-up, de nouveaux faux départs… Et puis le voilà enfin qui débarque.
Ça fait un moment que je suis les General Cluster (excellent nom) et que j’espérai quelque chose de frais de leur part. Je ne suis pas déçu par ce « Greetings from Black Mountains » ! Déjà le choix du titre est excellent, et l’attention qui a été portée à la pochette est un préambule à celle qui a été portée au son, aux compos, à l’interprétation, aux voix… Pour leur grand retour les ‘grenoblois’ ont mis la barre haute et surtout porté attention à tous les détails pour être sûr de réussir cet album !
Après ce qui compte c’est la musique !?! Et là non plus je ne suis pas déçu.
Grosse voix (mais qui se module souvent en fonction de la chanson ou du moment dans la compos), grosses guitares qui aiment les riffs et les solos (mais sans jamais tomber dans l’excès), et une putain de rythmique qui n’est pas là pour rigoler !
Du Stoner / Southern Rock qui tire vraiment vers le Metal. Avec de vrais éléments de Heavy et de Thrash dedans. Mais amalgamé de façon particulière, dans un dosage qu’on retrouve rarement (voir pas) ailleurs. Et pourtant des groupes qui sont étiqueter (souvent trop vite) Stoner je m’en mange beaucoup. Les General Cluster ont non seulement une recette personnel, mais surtout balancent à la face du monde un putain de vrais bon album qui est là pour vous écraser les neurones (avec style) mais quand même quel pied !!!
En tout cas c’est un album marquant qui est là pour rester !
[BT]



LA FAUTE A QUI ? n°18
28 pages A4 noir & blanc
Le fanzine du Sharp Reims (Skinhead Against Racial Prejudice) revient ! Et ça fait plaisir ! J’adore lire des fanzines et je suis tellement heureux qu’il en existe encore sur papier !
Donc si vous aimez le Street Punk, la Oï, le Punk et le Hard Core alors il vous faut lire ce zine !
La Faute A Qui c’est toujours l’occasion d’excellentes découvertes ! Et une fois de plus on n’échappe pas à la règle. Par exemple les australiens de Marching Orders (et de leurs side project, https://www.facebook.com/marchingordersoi) en interview aussi les parisiens de  Bromure (https://www.facebook.com/Bromureoi) le quintet féminin basques (au nom allemand) Hexen (https://www.facebook.com/Hexen.Oi).
Donc 3 (enfin plus vu que maintenant tous ces gens jouent dans plein d’autres groupes) nouveaux noms à rajouter à ma wantlist !
Mais ce que je préfère dans La Faute A Qui ? Ce sont les chroniques. Disques bien sûr mais surtout celles consacrées à la lecture. Enfin aux lectures parce qu’ici il est beaucoup question des autres fanzines (normal), de BD, de littératures militantes, d’écrites sur le Rock et le Punk. Sans oublier le cinéma Bis ? Et même un ‘columnist’ qui pose un peu sa polémique (la politique c’est l’espace du débat, je crois ?).
Bref une fois encore un vrai moment de bonneS lectures !
Pour vous le procurer : lafauteaqui@wanadoo.fr
[BT]


PAUL GOLDBERG
L’acteur qui voulait tuer Staline, 376 pages, 19 euros
Editions Sonatine
Voici un roman qui m’a été offert pour mon anniversaire. Merci à celui qui l’a fait. C’est quand même une des meilleures choses de la vie que d’avoir des amis ! Voir c’est une des rares choses qui nous maintient en vie !
Donc un livre. Un bon. Un excellent. Un grand livre même.
Bon faut aimer les histoires joliment barrée.
Le titre n’est pas trompeur. Du tout.
Ça donne une idée du contexte historique. Ensuite… il y a une narration joliment intense. Dans cette histoire se rencontrent de fortes personnalités, un acteur et un chirurgien qui vivent à Moscou en 1953 au moment où l’histoire démarre, mais qui ont été des francs-tireurs en 1918… ce qui est important dans le bouquin, comme est important leurs parcours professionnel, ‘politique’, personnel. Et bien sûr ceux et celles qui les ont croisés et qui se recroisent dans le roman. Ça n’est pas facile de résumer ‘l’intrigue’ de ce roman ce qui est une de ses qualité.
Il est important de savoir que l’écriture aussi n’est pas ‘commune’ (ce qui également contribue, et pas qu’un peu, au plaisir de lecture). Utilisant des phrases en russe et en yiddish (qui s’intègrent dans la narration, et sont bien évidement traduites) sans que cela ne freine le rythme. Au contraire ça l’enrichie.
Je ne suis pas du tout attiré par les romanciers russe. Paul Goldberg a quitté la Russie en 1973, il vit aux Usa, est le rédacteur en chef et éditeur de The Cancer Letter, il a écrit des essais, « L’acteur qui voulait tuer Staline’ est son 1er roman. Qu’il a porté pendant de très nombreuses années et qui a nécessité le soutien et l’aide de beaucoup de personnes différentes pour aboutir. Et donc ça fait plein de gens à remercier pour ce moment de littérature tellement hors de chemins rebattus !

[BT]

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