mardi 7 février 2017

Chronique : BRACE BRACE + TOM BEAULIEU + The OUTSIDERS n°2 + TRASHTIMES n°16



BRACE BRACE
Controlled weirdness, 10’’, Digital
Howlin’ Banana Rds / Teenage Hate Rds / Modulor
On comme tout ce qui arrive de chez Howlin’ Banana j’écoute avec intérêt et curiosité. Je n’ai pas entendu de titre du 1er EP de Brace Brace donc je ne sais pas à quoi m’attendre quand commence la musique, et c’est un peu déstabilisant… mais immédiatement inspirant… Si j’ai bien compris musicalement du fait des changements de personnel Brace Brace est assez éloigné de ses premières amours… Là on navigue en plein dans la période 86 – 94 avec un mélange Pop Indie anglaise ligne claire façon C86, Indie Rock 90 façon K Rds, Brit Pop et Shoegaze… avec peut-être des reste d’Indie Garage Psyché actuel… En tout cas ça assure et ça assume méchamment. Et finalement ça nous change pas mal des choses qui sortent ces derniers temps. Plus de variété et avec un vrai pouvoir mélodique et catchy sans jamais sombrer dans le putassier !
[BT]
En concert : Samedi 11 Février : MADCAPS (Indie Garage Pop) + BRACE BRACE (Indie Garage Psyché) Garage A Go Go Party, au Sonic à Lyon
Et :
Jeudi 16 Février : I LOVE MY NEIGHBOURS (Indie Pop) + BRACE BRACE (Indie Garage Rock), au Brin de Zinc, à Chambéry – Barberaz


TOM BEAULIEU
Alice’s Dollhouse, CD
Autoproduction
Quand je vois les réalisations de ‘Junk Art’ de Monsieur Tom Beaulieu dans son jardin et quand j’écoute ce nouvel album autoproduit une fois de plus à la maison ça e fait penser que le monsieur pourrait se ranger dans la catégorie Art Brut.
Musicalement ce ‘vétéran’ (of the psychic wars ?) pratique une Weird Folk dépouillée mais aussi avec pas mal d’instruments / bricolages sonores dedans sans que jamais ça ne sombre dans le n’importe quoi… Et même c’est souvent très beau. La voix de troubadour du monsieur avec sa fragilité ayant un charme et une force !
C’est vraiment quelque chose de très pur et assez brut sans filtre ni production, fait en vrai à la maison. Une sorte de Hasil Adkins mais jouant comme Neil Young sous champi… Si vous en avez marre des émotions pasteurisées, du psychédélisme bon teint et que vous cherchez un homme avec une âme et du vécu voici le disque qu’il vous faut !
Et en plus maintenant on trouve ça assez facilement sur Spotify, Itune, Amazon… tant meiux le cercle des initié s’agrandi !
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The OUTSIDERS Vol. 2 n°2
80 pages A4 noir & blanc (8 euros port compris : eflammimaro@yahoo.fr)
Ici le sous-titre dit clairement où on est : “Skinzine classieux”
Crée en 93 mis en sommeil par son rédacteur qui s’occupait de http://punkebreizh.blogspot.fr/  ce fanzine a été réactivé en 2014. Voici la livraison de l’Hiver 2016/2017 et putain qu’est ce que c’est bien !
La promesse du sous-titre est tenue à la fois élégant class et sobre dans sa présentation c’est surtout la haute tenue et la diversité du contenu qui est au top !
Avec un sommaire assez inattendu : Le Japon en 15 disques (Punk bien sûr) + un long (6 pages) compte rendu du festival Kappunk qui s’est tenu à Tokyo en avril 2016 + une interview du boss de 1977 Records.
Puis un dossier au long cour (32 pages) qui s’appelle Kiwi Beats part.1 qui comprend une longue analyse des mouvements qui ont agités la jeunesse néo-zélandaise de ma moitié des année 50 (avec les Bodgies) jusqu’au début des années 2000 + une interview du groupe Punk / Bootboy / Skinhead des début Not Tag + celle de la photographe Punk (des même années) Sarah Leigh Lewis + celle du réalisateur David Blyth + une présentation du film Queen City Rocker + une interview du gars qui en a pondu l’histoire originelle.
Un gros pavé de lecture passionnant sur des sujets sur lesquels je ne connaissais absolument rien. Le Pied ! Vivement la part. 2 !
On a aussi droit à un autre pavé dans ce zine consacré au Canada avec une interview le chanteur de Les Double-Pairs (Beat Garage couillu made in Québec), une des gars de Bishops Green (Street Punk), Scab Coma (Oï en français).
Un putain de bon gros boulot auquel s’ajoute un papier sur Shena DeMell une des compositrices de chez Motown, des chroniques cinéma, livres, fanzines, disques (Punk / OÏ / Hardcore / Ska & Reggae / Soul…
Un truc qui explique bien l’état d’esprit derrière ce fanzine : il commence par un papier dithyrambique sur le single Punk des… Village People. Et un peu plus loin il y en a un autre sur ‘On The Corner’ de Miles Davis en 1972 !
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TRASHTIMES Redux n°16
44 pages imprimées couleurs, 6 euros
J’aime beaucoup le sous-titre de cette revue : “Le fanzine des profanateurs de sous-culture !”
Si j’ai bien compris cette publication à démarrer et sorti 14 numéros, le dernier datant de 2005. Et pour fêter les 10 ans de l’interruption de ses sorties ils se sont relancé dans l’aventure, avec un n°15, un n°16, un n°17 déjà sorti et un n°18 annoncé pour avril 2017 !
Bon je dois dire que je l’ai acheté par curiosité et parce qu’il est très beau (dans ce genre) et abondamment illustré. Car je ne suis pas un énorme connaisseur de la culture B-Movie. Mais je dois dire que la lecture de ce n°16 m’a bien régalé !
Car c’est très fouillé, pointu, mais sans enculer des mouches ou tomber dans des querelles d’ultra spécialistes. Les entretiens sont longs et bien menés, et les sujets bien variés, jugez plutôt : ça démarre avec le créateur des éditions Wetta (spécialisé dans la BD underground & les super héros mais pas que), puis c’est Bobby Steele (ex Misfits actuellement dans The Undead) qui passe à la question, puis dans le cœur du très long (26 pages), complet et passionnant dossier consacré à Vampirella et qui couvre l’histoire de la BD et la saga du film, on a droit à un entretien avec José M. Guerrero qui a sorti un documentaire sur les dessinateurs espagnols qui au milieu des 70’s ont collaboré à la série de BD consacrée à ce personnage, puis viennent les 12 pages de l’interview de Barbara Leigh qui fut pressentit pour jouer le rôle au cinéma (elle revient sur sa carrière et les hommes de sa vie), vraiment complètement emballant !
Egalement au sommaire de ce n°16 un compte rendu de la soirée de lancement du n°15 (burlesque & Surf’n’Roll), la carte blanche qu’ils ont tenu à l’Utopia Bordeaux (on aimerait les voir faire ça ici aussi), des chroniques fanzines / revues, et 6 pages consacrées aux films réalisés par Paul Bartel (entre autre Death Race 2000).
Voilà : Trash Times c’est beau (iconographie riche & variée), écrit avec talent et passion, et assez transversal (comics, Rock, cinéma) pour vous intéresser même sans être un spécialiste.
Je vais commander de ce pas le n°17 et m’abonner pour être sûr de ne pas en rater une miette !

[BT]

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