mardi 24 septembre 2013

KRONIKS:BITERS+NO SHANGSA+SANTA RITA+SONS OF BUDDHA+PETE TOWNSHEND autobiographie

BITERS
S/t
12’’, Pop The Balloon Records
Pour conjurer la galère qu’avait été la publication du LP compilant les singles du quatuor américain (genre le manageur qui se barre avec la caisse du groupe et l’avance du label) Pop The Balloon Rds et les Biters remettent le couvert ensemble. Cette fois il s’agit de rééditer le premier 25 cm du groupe qui était depuis longtemps épuisé. Et vingt dieux qu’elle bonne idée !!! Cette réédition se fait en 12’’ pour un son encore plus puissant. A l’écoute de ces 5 chansons on se rend compte à quel point les Biters ont été depuis leurs débuts une machine à tubes Power Pop. Refrains ultra catchy, plein de chœurs, riffs accrocheurs et hooks imparables sur chaque chanson. IMPARRABLE je confirme ! Immanquablement je me retrouve devant mon miroir gigotant avec ma Air Guitar et chantant dans mon micro imaginaire. Que 15 mn, mais 15 mn qui donnent du BONHEUR, la pèche, de la joie de vivre.
Et de l’espoir dans l’humanité.
A ne surtout pas rater !!!
[BT]

No Shangsa
Blind-driving
CD, Gigors Electric Records
Le trio instrumental (batterie, basse, clavier) arpente les scènes depuis un très long moment mais c’est quasi par hasard que je les ai vu sur scène pour la première fois. Et là ils m’ont mit une immense baffe ! Suite à quoi j’ai longtemps pensé que No Shangsa n’arriveraient jamais à recréer sur album cette intensité. ET BIEN SI !!!
Ils pratiquent toujours leur mélange atypique, disons, un croisement de Néo Kraut (avant que ça devienne une étiquette et un revival ils étaient déjà là), Post Hard Core, Noise… qui prend une dimension totalement organique sur ce ‘Blind-driving’ ? sexy, excitant de bout en bout. Et avec juste la production qui convient : sobre, organique et puissante mais pas brutale. Pour mettre en valeur la musique de No Shangsa sans se la raconter. Bien agité malgré certains passages posés (mais pas planant).
Je me dis que la rencontre avec le label Gigors Electric (oui ceux qui organisent le Freakshow Festival et programment toute l’année au C.B.G.C à Gigors et Lozeron) est une évidence, tant ils partagent la même éthique : rien pour la hype, tout pour la musique ! Et celle de No Shangsa avec sa tension contrôlée peut vous faire monter haut. C’est organique, quasi orgiaque tellement l’intensité de ce mélange rare fait croire qu’il y a bien plus que 3 instruments là dedans ! PALPITANT, intégralement !!!
[BT]

Santa Rita
High on the seas
LP, CD, A Loud Music
Encore un disque de chez A Loud Music qui ne veut pas rentrer dans une seule case. A la fois Pop (autant marqué par les années 90 que par ce qui se fait actuellement) mais aussi Rock par son traitement musclé (mais pas bourrin) de la musique. Chant féminin qui se fait sur différents registres selon les besoins de la chanson, mais sans tomber dans la démonstration. Cet album commence presque en douceur par 2 mid tempo qui vous installent dans le décor de l’univers de Santa Rita (la patronne des causes perdues ? ce qui devrait parler à tous les fans de Rock, non ?). Pas moyen de nommer un seul groupe auquel les comparer, ou alors il faudra faire une longue liste avec un peu de ceci et un peu de cela.
En plus de ne présenter QUE des bonnes chansons pleines, ambitieuses et maîtrisées sur ce premier album le quatuor féminin espagnol pose 2 minis hits qui devraient faire le bonheur de toutes les College Radio de la planète.
Pour Santa Rita l’heure du numérique est une bonne nouvelle car leur musique doit être écouté plus que décrite. Ainsi elle se révèle : dans sa puissance émotionnelle, la force de ses compositions, l’étendu de son registre et dans le plaisir qu’elle donne. Alors à vous de goûter !!!
[BT]

Sons Of Buddha
Didoudam
LP, CD, Dirty Witch Records
Le trio qui est une sorte de super band (avec des membres de UncommonMenFromMars, Forest Pookie, ISP, Cannibal Mosquitos, Bad Chickens) sort de l’ombre de ses groupes mères et piblie ce premier véritable album. Et à l’écoute de la première chanson je me dis ‘bon sang mais c’est bien sûr’. Sons Of Buddha balancent la sauce de façon évidente ! Pop Punk + HC mélodique + Power Pop + Pop Core (remember tous ces grands groupes anglais de la deuxième moitié des 80’s : MC4, HDQ, Sofa Head…) avec une attitude détendu à la Dickies, et un son qui peut rappeler les Rentals et les Queers.
11 titres construits autour de refrains ultra évidents avec force chœurs, ouh ouh, hooks… La simplicité (apparente) au service de l’efficacité et des joies simples qui font dodeliner de la tête, chanter sous la douche, et gigoter des genoux. C’est vif, rapide mais pas bourrin, fin, frais, très mélodieux, énervé comme il faut, et j’aime ça !
[BT]
Samedi 28 Septembre : SONS OF BUDDHA (Hard Core Mélodique) + The MUSCULATORS (Young Punk), à l’Oasis Café, à Valence

Pete Townshend
Who I am
Michel Lafon, 527 pages, 22.95 euros
Comme se sont les WHO qui sont à l’origine de ma passion pour le Rock, l’autobiographie de leur guitariste ne pouvait pas échapper à mes yeux.
Classiquement chronologique, écrite à base de paragraphes vifs plus ou moins long en fonction de leur importance et qui sont une succession de souvenirs qui vont de la musique, à sa vie perso, ou des rencontres avec d’autres musiciens, cinéastes, adeptes, photographes… Pete Townshend aborde tous les aspects de sa vie, de façon décousu, mais en fait proche d’une certaines réalité où les choses ne s’enchaînent pas de façon logique… Bien sûr les Who y tiennent une place prépondérante (tu m’étonnes) mais finalement pas si centrale que ça, sans que ce soit déceptif pour moi. Comme il à toujours été extrêmement actif et créatif (sa façon de repousser une dépression menaçante ?), dans ce livre il aborde ses grandes passions pour la voile et l’installation de home studio (ce qu’il fait chez lui depuis le milieu des années 60) créant aussi son refuge et un lieu où il peut donner libre court à sa créativité. Il raconte aussi pas mal d’épisodes connus de sa carrière et de sa vie de Rock Star avec un léger détachement salvateur.
Brillement traduit par Laura Seeger-Lanchon et Vincent Guilluy (bassiste des 3 Headed Dogs, ex Holy Curse… ce qui nous dispense des approximations et imprécisions que ce genre de livres recèlent dans leur version française), voici un bien bon livre sur l’homme derrière l’icône, 500 pages qui filent à vivent allure. Pas indispensable, juste : agréablement intéressantes.
[BT]


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